Préserver la planète est une raison fondamentale pour acheter des articles de seconde main.
L'impact environnemental de l’industrie du textile et surtout de la fast-fashion est alarmant :
- Chaque année, le secteur du textile émet 4 milliards de tonnes d'équivalent CO2.
- On estime que 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont rejetées dans l'environnement chaque année en raison de l'entretien de nos vêtements.
- Le secteur du textile est responsable de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre (GES) chaque année, soit 2 % des émissions globales, ce qui en fait la deuxième industrie la plus polluante au monde.
Ces chiffres montrent l'importance cruciale de consommer de manière plus responsable et de se tourner vers la seconde main tout au long de l'année. Le produit que vous cherchez existe probablement déjà. Il est donc préférable de le trouver dans une friperie, ce qui permet d'éviter la production de déchets supplémentaires et de réduire l'empreinte écologique de votre achat. Cet achat peut même connaître une troisième vie dans les années à venir.
La seconde main a l'avantage de réduire le recours aux machines industrielles nécessaires à la fabrication de textiles. Moins de vêtements neufs signifient moins de consommation d'électricité et de gaz, ainsi que moins de pétrole utilisé pour le transport depuis les usines, souvent situées en Asie. En achetant d'occasion, un consommateur peut ainsi réduire son empreinte carbone.
Prenons l'exemple du jean, ce classique de notre garde-robe qui fait 1,5 fois le tour de la planète, du champ de coton jusqu'à son point de vente. Sa production nécessite également 4 % de l'eau potable mondiale, un chiffre choquant lorsqu'on sait que le jean de vos rêves est sûrement disponible en seconde main.
Acheter en seconde main permet de prolonger la durée de vie d'un vêtement de plusieurs années. Selon une étude publiée par WRAP, étendre la durée de vie d'un vêtement de seulement 9 mois peut réduire les émissions de carbone, la consommation d'eau et les déchets textiles de 20 à 30 %. C’est possible grâce à l’économie des ressources mobilisées pour produire des vêtements neufs. Par exemple, il faut environ 2700L d'eau pour produire un tee-shirt en coton, sans compter les produits chimiques utilisés pour la teinture, souvent rejetés dans la nature.
Selon une étude menée par ThredUp, 64 % des 32 milliards de vêtements produits par leurs usines chaque année finissent en décharge. La plupart des vêtements ne sont pas biodégradables à cause des fibres synthétiques, et ils mettront plus de 200 ans à se dégrader, libérant des gaz toxiques.
Le gouvernement français estime que nous détruisons cinq fois plus que nous ne donnons. Opter pour la seconde main permet de réduire le gaspillage de nos ressources et d'éviter la production de déchets supplémentaires.
Selon l'ADEME en 2011, le réemploi et la réutilisation ont permis d'éviter 825 000 tonnes de déchets.
L'idée est de faire mieux avec moins, en allongeant la durée de vie de nos produits grâce à la réparation, un meilleur entretien et, en dernier recours, le recyclage. Cela permet notamment d'éviter la fabrication de nouveaux produits, ce qui signifie moins d'extraction de matières premières, de transformation, de fabrication et de transport. En conséquence, on réduit les émissions de GES responsables du réchauffement climatique.
Acheter des vêtements de seconde main, c'est choisir un modèle alternatif à la production de masse, en s'inscrivant dans le mouvement de la slow-fashion. D'après Patrick Veillard, chargé de recherche et de campagne pour Oxfam Magasins du Monde, la slow fashion est "un mode de consommation qui s'oppose à la fast-fashion, ce modèle d'approvisionnement ultra-rapide de produits de basse qualité aux impacts environnementaux et humains désastreux."
La fast fashion, avec ses collections changeant plusieurs fois par an et produisant jusqu'à 100 milliards de vêtements ensuite consommés chaque année dans le monde, reflète une société de consommation souvent inconsciente des conséquences de ses achats.
La production d'articles à bas coût a des impacts environnementaux et sociaux significatifs, affectant particulièrement les populations précaires à l'autre bout du globe.
Face à cette réalité, la seconde main s'impose comme une solution simple et pratique pour éviter la surproduction de vêtements tout en empêchant que des articles, souvent presque neufs, finissent jetés ou incinérés.
Un article de seconde main vivra plus longtemps, réduisant ainsi son coût environnemental et social.
Il est temps de délaisser l'économie linéaire (produire, acheter, consommer, jeter) pour adopter une économie circulaire.
De nombreuses boutiques, comme Fripépite, s'appuient sur le modèle de l'économie circulaire en proposant des articles de seconde main. Acheter dans ces magasins permet de favoriser l'économie locale et de soutenir des modes de production et de vente durables, pour aujourd'hui et pour demain.
Sources :
https://unevieplusgreen.com/10-bonnes-raisons-dacheter-des-vetements-en-seconde-main/
https://www.oxfamfrance.org/agir-oxfam/seconde-main-definition-et-conseils/
https://www.alterna-energie.fr/blog-article/avantages-seconde-main-5-raisons-dacheter-doccasion