Partie 2 - Ethique

Partie 2 - Ethique

La pollution n'est pas le seul problème de l'industrie textile. Choisir des vêtements de seconde main et refuser la fast-fashion signifie également refuser de participer à l'exploitation des travailleurs à travers le monde.

 

 

L'envers de l'industrie de la mode est particulièrement sombre. De nombreuses multinationales exploitent des enfants, des femmes et des hommes en les faisant travailler dans des conditions inhumaines pour des salaires extrêmement bas, souvent insuffisants pour couvrir leurs besoins essentiels.

Il est bien connu que l'industrie de la mode, en particulier la fast-fashion, présente un bilan humain et social catastrophique. Au cours des dernières décennies, face à l'augmentation des coûts de production dans les pays occidentaux, les grandes enseignes de vêtements ont délocalisé leur production en Asie pour continuer à produire en masse à moindre coût. Cependant, ces enseignes ne possèdent pas d'usines sur place. Elles réduisent les coûts en sous-traitant à des usines locales et en leur imposant des rythmes de production infernaux pour rester compétitives.

RESULTAT : exploitation des travailleurs, des salaires médiocres, des contrats précaires et des horaires de travail indécents avec interdiction de se syndicaliser. Ces conditions de travail révoltantes prévalent toujours dans la majorité des usines textiles en Asie, notamment au Bangladesh et au Pakistan, mais aussi en Afrique, en Europe de l'Est et dans les Balkans.

Selon le mouvement Fairtrade/Max Havelaar France, spécialisé dans le commerce équitable, on compte 60 millions d'ouvrières textiles dans le monde, "pour qui les journées durent en moyenne 12 heures et gagnent 1 centime d’euro par pièce." En ce qui concerne les salaires des ouvriers et ouvrières, au Cambodge par exemple, une ouvrière travaille six jours sur sept, douze heures par jour, sans congés payés, pour 100 euros par mois après des années d'expérience.

À cela s'ajoute la problématique du travail des enfants. Selon Max Havelaar, "au Bangladesh, 15% des enfants entre 6 et 14 ans des bidonvilles de Dacca travaillent 64 heures par semaine dans l'industrie textile.

 

 

Le collectif Éthique sur l'étiquette montre que pour un t-shirt vendu 29€ en Europe, les ouvriers et ouvrières asiatiques touchent en moyenne seulement 0,18€, malgré des journées de travail dépassant souvent 12 heures.

Pour des raisons éthiques, il est préférable de privilégier la seconde main et, si possible, les vêtements fabriqués en France ou en Europe afin d'adopter un mode de consommation responsable.

L'industrie textile est également responsable de plusieurs drames humains. Le 24 avril 2013, le Rana Plaza, un complexe d'immeubles industriels situé en banlieue de Dacca au Bangladesh, s'est effondré, coûtant la vie à plus de 1000 personnes et devenant ainsi la plus grave tragédie de l'histoire de l'industrie textile. Le Rana Plaza abritait des travailleurs pour les plus grandes marques de vêtements occidentales et son effondrement a révélé au monde entier les abus perpétrés par l'industrie textile.

D'autres drames ont depuis frappé cette industrie, comme l'inondation meurtrière d'un atelier en février 2021 au Maroc.

 

 

Un des plus gros drames persistants aujourd'hui est le génocide et l'exploitation des Ouïghours en Chine. Zara, Abercrombie & Fitch, Adidas, C&A, Calvin Klein, Gap, H&M, Fila, Lacoste, Nike, Puma, The North Face, Ralph Lauren, Tommy Hilfiger, Uniqlo, et Victoria’s Secret sont autant d'exemples de marques accusées de tirer profit de l'exploitation de la minorité Ouïghoure. Sur 83 marques épinglées pour de telles pratiques, plus de 50 sont liées à l'industrie de l'habillement, selon le rapport de l'ONG australienne ASPI.

Enfermés dans des camps dits de "rééducation volontaire" par le gouvernement chinois, pas moins de 1,8 million de personnes seraient internées et contraintes à des travaux de récolte, de transformation ou de confection, soit plus de 10% de la population Ouïghoure recensée en Chine. Ce phénomène perdure depuis plusieurs années.

De nombreuses sources rapportent des informations effrayantes sur leurs conditions de détention. Certaines femmes ont été stérilisées de force, d'autres ont dû subir un avortement et dans certains cas, subir des violences sexuelles. Des enfants ont été enlevés à leurs parents et des familles entières séparées, sans compter les cours d'endoctrinement politique.

 

 

Sources :

https://www.oxfamfrance.org/agir-oxfam/seconde-main-definition-et-conseils/

https://www.alterna-energie.fr/blog-article/avantages-seconde-main-5-raisons-dacheter-doccasion

https://www.bienoubien.com/magazine/pourquoi-acheter-des-vetements-de-seconde-main

https://en-mieux.fr/les-5-bonnes-raisons-de-consommer-de-la-seconde-main/

https://wecf-france.org/lexploitation-des-travailleurs-euses-dans-les-usines-textiles/

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